Les médecins demandent la résiliation de l'accord de l'AIEA
L'Assemblée mondiale de la santé renonce à l'accord de l'AIEA
13/04/2011
L'organisation de médecins IPPNW appelle le gouvernement allemand à soumettre une demande à l'Assemblée mondiale de la santé à Genève en mai dans le but de mettre fin à l'accord de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) conclu il y a 50 ans avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur les conséquences du rayonnement radioactif. „L'OMS doit pouvoir travailler et agir de manière indépendante dans le cadre de ses travaux sur les dangers de la radioactivité.
Elle ne le fait pas encore. La santé humaine devrait redevenir la priorité de l'OMS“, Président de longue date d'IPPNW, le Dr Angelika Claußen devant la commission de l'environnement aujourd'hui en séance publique à l'occasion du 25e anniversaire de Tchernobyl.
Dans l’accord de mai 1959 avec l’AIEA, l’OMS s’est engagée à le faire, „avant de commencer un programme de recherche ou une mesure“ sur les conséquences des rayonnements radioactifs, „consulter l'AIEA afin de régler la question d'un commun accord“. Mais le but principal de l'AIEA, selon le statut, est de promouvoir l'utilisation de l'énergie atomique. Une contradiction qui ne peut être résolue.
Cet accord a notamment pour conséquence que l’OMS minimise les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl sur la santé et ne publie pas de documents sur les risques liés à la technologie nucléaire. Dans leurs déclarations officielles, l’AIEA et l’OMS manipulent même leurs propres données. Au septembre 2005 du „Forum de Tchernobyl des Nations Unies“ Il existait de graves divergences entre le communiqué de presse, le rapport de l’OMS et les sources sous-jacentes, qui avaient été produits sous les auspices de l’AIEA et de l’OMS sur les conséquences de Tchernobyl..
La dernière publication du Comité scientifique des Nations Unies sur les effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR) à la fin du mois de février n'appuie pas les nombreux résultats des conséquences de Tchernobyl sur les trois pays concernés. Seuls 6 000 cas de cancer de la thyroïde chez l'enfant et l'adolescent, ainsi que la leucémie et les opacités du cristallin chez les liquidateurs sont pris en compte. L'UNSCEAR arrive même à la conclusion, „qu'il n'y a aucune raison pour que la grande majorité de la population craigne les graves conséquences de l'accident de Tchernobyl pour la santé“.
Cette macabre minimisation des chiffres se moque des victimes des zones contaminées par les radiations en Russie, en Biélorussie et en Ukraine, ainsi que dans toute l'Europe, où sont tombés 53% des retombées radioactives de Tchernobyl. Selon une étude récente de l'IPPNW et de la Society for Radiation Protection, plus de 100 000 personnes sont déjà décédées des suites de Tchernobyl. (Pm)
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