Nouvelle recommandation de l'OMS sur les opérations - laver oui, raser le tabou

Nouvelle recommandation de l'OMS sur les opérations - laver oui, raser le tabou / Nouvelles sur la santé
L'OMS publie une nouvelle recommandation sur la prévention des infections en cours d'exploitation
Les interventions chirurgicales augmentent le risque d'infection car les germes peuvent pénétrer dans l'organisme par la plaie. Il est fréquent que des patients subissent une infection par des germes cliniques après une intervention chirurgicale. En particulier, les souches multirésistantes représentent un risque important. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a donc adopté une nouvelle "Directive mondiale pour la prévention des infections chirurgicales". Ceci est contraire à la pratique antérieure consistant à raser le site chirurgical avant la chirurgie.


L'OMS a résumé au total 29 recommandations dans cette directive, qui visent à minimiser les infections lors d'interventions chirurgicales. Selon l'Organisation mondiale de la santé, il faudrait également limiter la propagation d'agents pathogènes multirésistants. Selon les experts, par exemple, il est important de prendre un bain ou une douche avant une opération. Le rasage du site d’intervention, jusqu’à présent coutumier, doit cependant être évité, comme le recommande l’OMS, car il augmente le risque d’infection. La nouvelle directive de l'OMS a également été publiée dans la revue "The Lancet Infectious Diseases"..

En préparation à la chirurgie, le site chirurgical ne doit pas être rasé selon les recommandations de l’OMS. (Image: edwardolive / fotolia.com)

29 recommandations de l'OMS sur la prévention de l'infection
Selon la dernière communication de l’OMS, les patients doivent toujours être lavés ou douchés sans être rasés pour se préparer à l’opération. Il est également judicieux de n'utiliser que des antibiotiques "pour prévenir les infections avant et pendant l'opération, pas après." Un total de 29 recommandations spécifiques ont été formulées par des experts de l'OMS, dont certaines contrastent avec la pratique habituelle. Treize recommandations portent sur la préparation des opérations, 16 sur la prévention des infections pendant et après l'opération..

Des millions d'infections par chirurgie
Selon l’OMS, les infections associées aux interventions chirurgicales "menacent chaque année la vie de millions de patients et contribuent à la propagation de la résistance aux antibiotiques". Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, environ 11% des patients opérés subiraient une infection, En Afrique, jusqu'à 20% des femmes ayant subi une césarienne ont été touchées. "Mais les infections chirurgicales ne sont pas qu'un problème pour les pays pauvres", souligne l'OMS. Par exemple, les patients aux États-Unis doivent passer plus de 400 000 jours supplémentaires par an à l'hôpital parce qu'ils ont été infectés par une chirurgie.

La prévention des infections est une tâche extrêmement complexe
"Tôt ou tard, beaucoup d'entre nous auront besoin d'une intervention chirurgicale, mais aucun d'entre nous ne veut contracter une infection sur la table d'opération", déclare le Dr Ed Kelley, Directeur du Département OMS pour la prestation de services et la sécurité. "Personne ne devrait tomber malade alors qu'il cherchait ou recevait de l'aide médicale", ajoute le Dr Marie-Paule Kieny, Sous-directrice générale de l'OMS pour les systèmes de santé et l'innovation. "Éviter les infections chirurgicales n'a jamais été aussi important, mais c'est complexe et nécessite une série de mesures préventives", a poursuivi l'expert. Les nouvelles lignes directrices constituent un outil précieux pour la protection des patients. "L'application de ces nouvelles directives permettra aux équipes chirurgicales de réduire les dommages, d'améliorer la qualité de vie et de faire de leur mieux pour enrayer la propagation de la résistance aux antibiotiques", explique le Drs. Kelley.

Réduction significative des infections possible
Selon l'OMS, de nombreuses études montrent qu'une série de mesures préventives peut considérablement réduire les dommages causés par les infections chirurgicales. Une étude pilote menée dans quatre pays africains a montré que la mise en œuvre des recommandations contribuerait à réduire de 39% le nombre d'infections chirurgicales, selon l'OMS. (Fp)