Travailleurs de certaines professions présentant un risque significativement plus élevé d'arthrite rhumatoïde

Travailleurs de certaines professions présentant un risque significativement plus élevé d'arthrite rhumatoïde / Nouvelles sur la santé
Les facteurs liés au travail favorisent le développement de la polyarthrite rhumatoïde
Les chercheurs ont maintenant découvert que certaines professions augmentent le risque de développer une polyarthrite rhumatoïde. Certains facteurs liés au travail peuvent donc contribuer à la pathogenèse de la polyarthrite rhumatoïde.


Les scientifiques du Karolinska Institutet en Suède ont découvert dans leur étude que certaines professions entraînaient un risque accru de développement de la polyarthrite rhumatoïde. Les médecins ont publié les résultats de leur étude dans la revue "Arthritis Care & Research".

La polyarthrite rhumatoïde détruit les articulations au fil du temps et limite leur fonction. Les médecins ont constaté que le risque de développer une polyarthrite rhumatoïde était considérablement accru dans certaines professions. (Photo hriana / fotolia.com)

Influences environnementales aux effets profonds
Certains facteurs liés au travail, tels que les polluants atmosphériques, augmentent le risque de polyarthrite rhumatoïde. Les facteurs environnementaux jouent généralement un rôle majeur dans le développement de la polyarthrite rhumatoïde, car ils déclenchent des réactions auto-immunes chez les personnes sensibles, expliquent les experts.

Les médecins analysent les données de 3 522 personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde
Pour examiner si certains risques et expositions professionnels sont impliqués dans le développement de la polyarthrite rhumatoïde, les scientifiques ont analysé au total 3 522 personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde. En outre, les médecins ont encore examiné 5 580 personnes en tant que groupe témoin. Les chercheurs ont utilisé les données de l’étude dite EIRA. Cette étude a recueilli des informations sur les facteurs environnementaux, génétiques et immunologiques recueillis par des échantillons de sang et des questionnaires entre 1996 et 2014..

Les maçons et les ouvriers du béton ont un risque trois fois plus élevé de polyarthrite rhumatoïde
L'équipe de recherche a constaté que les travailleurs masculins du secteur manufacturier couraient un risque plus élevé de développer une polyarthrite rhumatoïde. Les ingénieurs électriciens de sexe masculin couraient deux fois plus de risques de souffrir de polyarthrite rhumatoïde, tandis que les maçons et les ouvriers du béton étaient trois fois plus susceptibles de courir un risque que les employés des professions administratives et techniques.

Les infirmières auxiliaires ont un risque légèrement plus élevé
Pour les femmes examinées, les infirmières avaient un risque légèrement plus élevé de polyarthrite rhumatoïde. Les chercheurs ont rapporté qu'il n'y avait pas de risque accru pour les femmes dans le secteur manufacturier, ce qui peut s'expliquer par le nombre relativement faible de femmes travaillant dans le secteur.

Une étude a également examiné les facteurs de risque liés au mode de vie
Les chercheurs ont également pris en compte certains facteurs importants tels que le tabagisme, la consommation d'alcool, le niveau d'éducation et l'indice de masse corporelle associé à la polyarthrite rhumatoïde. Des études antérieures n'avaient pas tenu compte de manière égale de ces facteurs de risque liés au mode de vie.

Des recherches supplémentaires sont nécessaires
Les résultats de l'étude montrent que des facteurs liés au travail, tels que des substances nocives absorbées dans l'air, peuvent contribuer au développement de la maladie. Selon les chercheurs, il est important de partager les informations sur les facteurs de risque évitables avec les employés, les employeurs et les décideurs. En réduisant ou en éliminant les facteurs de risque connus, le risque de maladie peut être minimisé. Cependant, des recherches supplémentaires sont maintenant nécessaires pour déterminer les polluants impliqués. La silice, l’amiante, les solvants organiques et les gaz d’échappement sont les principaux suspects. (As)